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paru que la tranquillité commençait à renaître, mais que bien-
tôt ils ont été convaincus que ce n'était que le calme, suite
ordinaire de l'orage, la cause des troubles existant encore.
La taxation arbitraire des blés paraissait devoir produire une
nouvelle fermentation. Ils ont rassemblé les corps adminis-
tratifs , à l'union desquels ils donnent des éloges ; ont visité
les sociétés patriotiques, et partout ils ont invité les citoyens
à rejeter l'impolitique mesure de la taxation arbitraire des
grains.
   Les commissaires ont vu avec plaisir le succès de leur invi-
tation et ont promis d'obtenir de la Convention nationale toutes
les mesurée que sa sagesse jugerait nécessaires à cet égard.
   Partout les commissaires ont été témoins de la confiance,
des habitants de Lyon en la Convention nationale ; de leur
vive adhésion au décret qui affranchit la France du joug des
rois, et les cris réitérés de vive la République ont été pour
eux les preuves de la satisfaction générale.
                   Signé : YITETJ BOISSY-D'ANGLAS., LEGENDHE.
   De retour de sa mission, le citoyen Yitet, dans la séance
du 28 octobre, prend la parole au sujet d'une nouvelle com-
munication du ministre de l'intérieur qui annonce que l'ordre
est troublé de nouveau dans la ville de Lyon.
   « Citoyens législateurs, s'écria-t-il, je vous en conjure, con-
« fiez à des commissaires le soin de rappeler l'ordre et la paix
« dans celte ville; ou bientôt, peut être, Lyon sera le repaire
« des scélérats et des contre-révolutionnaires (1). »
  La convention décrète que les citoyens Vitet, Boissy-d'An-
glas et Delacroix seront envoyés de suite à Lyon.

   (1) Cette prédiction ne s'est malheureusement que trop réalisée en 1795,
où la présence du royaliste Prccy el des légitimistes de celle époque, déco-
rés des couleurs nationales , parvint, au nom de la République et de la Li-
berté, à égarer une partie des habitants de Lyon, à les entraîner dans les
voies du désordre el de la rébellion contre le gouvernement. C'csl ce qiu
nous valut le siège el ses suites déplorables.                  0.