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   De retour de sa mission, Louis Vilet, dans le mémorable
procès de Louis XVI, s'exprima ainsi sur la 1» question :
Louis est-il coupable? Réponse : Oui.
   Sur la 2m" : Il y aura-t-il appel au peuple, oui ou non ?
   Vitet : Sauvez la république et échappez aux factions pré-
sentes. Je dis oui, et je le dis d'autant plus que le peuple
pense et agit mieux que nous.
   Sur la 3 = question : Sera-t-il sursis ou non à l'exécution
            â„¢
du jugement de Louis Capet? Vitet : Oui.
   Sur la 4rae : Quelle peine sera infligée à Louis?
    Vitet : La détention et le banissement de la race des
Bourbons.
   Après la chute des Girondins et à la suite du siège de Lyon,
les réactions politiques obligèrent Louis Vitet à se réfugier en
Suisse jusqu'au 9 thermidor où il revint eu France et rentra
à la Convention; quelque temps après, il fut nommé repré-
sentant du peuple au conseil des Cinq-cents, où il fut du
petit nombre des députés qui s'opposèrent, avec énergie, à
la violation des lois et de la représentation nationale, opérée
par la force brutale dirigée par Bonaparte dans la journée du
18 brumaire. Ne voulant prendre aucune part dans cette usur-
pation , il se retira dans la vie privée où il reprit le cours de
ses travaux scientifiques. Il s'occupa alors à recueillir des
matériaux pour une topographie de la ville de Lyon, il fit
paraître le Médecin du peuple, la Médecine expectante, un
Traité de la Sangsue médicinale. Ce dernier ouvrage n'a été
livré à l'impression qu'après sa mort et par les soins de son
fds.
  Nous terminerons celte notice en empruntant le passage
suivant à celle que le docteur E. Pariset publia en 1809.
   « Le trait le plus propre à caractériser la pratique de
« Vitet, on le trouve dans le titre de son grand ouvrage
« de la Médecine expectante.
   « L'expectalion était son moyen de prédilection. Il laissait
u marcher librement une maladie, et il attendait, pour agir,