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  loi et au roi, de maintenir la constition, et de bien rem-
  plir ses fonctions. Ayant été en même temps décoré par le
  citoyen Maisonneuve de l'écharpe aux trois couleurs de la na-
  tion , il a pris sa place dans la séance. Les officiers muni-
  paux et notables après avoir prêté le serment, Louis Vitet,
  en sa qualité de maire , prononce le discours suivant.
     « La confiance dont mes concitoyens viennent de me don-
  « ner les marques les plus éclatantes, m'a tellement pénétré,
  « que j'aurai cru manquer à la reconnaissance et à mon devoir,
  « en refusant une place où sans leur estime, l'union parfaite
 « de tous mes collègues, il est impossible d'opérer le bien et
 « d'éviter le mal: ne pensez pas que les intrigues, les projets
 « ténébreux des hypocrites., leurs calomnies atroces et les in-
 « quiétudes dont ils ne cessent de nous environner, ayent ja-
 « mais pu laisser naître l'idée en moi de quitter un poste aussi
 « important pour le salut de la patrie ; les méchants ne m'ont
 « inspiré que de l'ardeur à les poursuivre, les hypocrites que
 « de l'indignation, et les calomniateurs le mépris. Le lâche ou
« le coupable tremblent seuls à leur aspect; mais celui qui aime
 « sa patrie doit toujours, en voyant leurs traits empoisonnés
 « dirigés sur lui, n'en prendre que plus de courage et de force
« pour maintenir la constitution, faire observer la loi et anéan-
« tir leurs noirs complots : c'est en opposant de telles armes, et
« par une union des plus intimes que nous parviendrons,
« chers collègues, à faire jouir nos concitoyens de la tran-
« quillité la plus parfaite, compagne inséparable du bonheur.
« Les Français, étrangers à notre ville, peuvent venir et!
« foule goûter ici les vraies douceurs de ce repos ; ils seront
« accueillis. Mais qu'ils se gardent bien de le troubler, à l'ins-
« tant même ils éprouveraient que nous sommes prêts à tout
« sacrifier pour défendre notre liberté, et venger la loi qu'ils
« auraient violée. Plût au ciel que nous eussions les mêmes
« moyens pour découvrir et punir les perfides qui, sous
« les apparences du patriotisme et du bien public, s'efforcent
« continuellement d'éblouir et d'égarer l'homme honnête,