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les abus de la religion et les dérèglements du clergé; ils sont
tels à ses yeux, qu'il croit que
               De lantecrist ladueneiuent
               Saproclie fort certainement
                                 (FOL. xxxvij.)
   Il voit dans le célibat la source de tous ces dérèglements,
et il ne propose rien moins que l'abolition, par un concile,
d'une institution réprouvée par la nature, ainsi que la sup-
pression des couvents de femmes. Quelques années plus tard,
cet esprit, pénétré de sentiments religieux et aigri par le mal-
heur, eût peut-être embrassé la réforme avec passion.
   Rien n'échappe à la plume satirique de Garin, et sans doute
qu'il serait aujourd'hui fort étonné de trouver encore tant de
choses qu'il blâmait alors. Je ne m'attaque pas à ce qu'il y a
déplus saillant, mais, comme lui,
              Parler vueil de la saiucle terre
              De lesglise ou Ion enterre
              Riches pouures communément
              Elle se vent moult chierement
              A tous ceulx qui ont de lauuir
              Pour deux ou trois pas en auoir
              Et lousiours la terre demeure
              Pour aultre fois mettre en euure
              Chiere terre se peut nommer
              Sans riens la sainctete blasmer
              Graus debas souuetites fois ont
              Les paroisses dont se meffont
              Pour les corps mors mettre en terre
              Hz sen plaidojent et se font guerre
              Hélas ce nest pas pour le corps
              Dont est issue lame hors
              Cest pour auoir la sépulture
              Du corps aullrement ilz Dont cure
              Et ia cloches nen sonneront
              Jusques daccord ilz en seront
              Mieulx vauldroit que en une liierre
              Fussent portes en la ritiiere