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421 les abus de la religion et les dérèglements du clergé; ils sont tels à ses yeux, qu'il croit que De lantecrist ladueneiuent Saproclie fort certainement (FOL. xxxvij.) Il voit dans le célibat la source de tous ces dérèglements, et il ne propose rien moins que l'abolition, par un concile, d'une institution réprouvée par la nature, ainsi que la sup- pression des couvents de femmes. Quelques années plus tard, cet esprit, pénétré de sentiments religieux et aigri par le mal- heur, eût peut-être embrassé la réforme avec passion. Rien n'échappe à la plume satirique de Garin, et sans doute qu'il serait aujourd'hui fort étonné de trouver encore tant de choses qu'il blâmait alors. Je ne m'attaque pas à ce qu'il y a déplus saillant, mais, comme lui, Parler vueil de la saiucle terre De lesglise ou Ion enterre Riches pouures communément Elle se vent moult chierement A tous ceulx qui ont de lauuir Pour deux ou trois pas en auoir Et lousiours la terre demeure Pour aultre fois mettre en euure Chiere terre se peut nommer Sans riens la sainctete blasmer Graus debas souuetites fois ont Les paroisses dont se meffont Pour les corps mors mettre en terre Hz sen plaidojent et se font guerre Hélas ce nest pas pour le corps Dont est issue lame hors Cest pour auoir la sépulture Du corps aullrement ilz Dont cure Et ia cloches nen sonneront Jusques daccord ilz en seront Mieulx vauldroit que en une liierre Fussent portes en la ritiiere