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 franchi le marché de Lyon des produits de Marseille et de
 Paris par la qualité et le prix de ses acides ; ceux-ci sont re-
 cherchés par les teinturiers de St-Etienne et de Lyon ; son
 sulfate de soude alimente les verreries de Givors et de Rive-
 de-Gier, et son chlorure de chaux décolore et blanchit la pâte
 à papier des papeteries d'Annonay.
   Jamais fabrique ne fut mieux placée pour aboutir à ses dé-
bouchés. La Saône , le Rhône et le chemin de fer sont à sa
porte pour transporter ses marchandises, comme pour ame-
 ner les matières premières des produits à fabriquer.
   Mais si celle position a été favorable à l'industrie de M. C.
 Perret, la vérité nous force de dire qu'elle a été bien funeste
 aux beaux peupliers de l'allée Perrache. Beaucoup ont péri,
empoisonnés par les gaz sulfureux et nitreux qui s'exhalent
 de cette fabrique. Plusieurs sont déjà menacés du même sort.
Aussi, chacun , attristé de ces ravages , fait des vœux pour
que l'autorité indemnise convenablement M. Perret, qui re-
porterait un peu plus loin son usine. Cet industriel éclairé
est trop ami de son pays pour ne pas faire acte de patrio-
tisme, effacer son intérêt privé, et épargner désormais un
des plus beaux ornements de sa ville natale.
   La rive gauche du Rhône sera le terrain de notre prochaine
exploration (1).
                                             L. V. PARISEL.


    (1) Si l'espace nous l'eut permis, nous aurions compris dans celte revue
plusieurs autres établissements trés-curieux à visiter. C'est avec regret que
je suis forcé d'y renoncer. Je citerai entre autres l'atelier de M. Rossignol,
celui de M. Bonhomme , la fabrique de chaudières à vapeur de M. Berton ,
l'atelier de construction de M..Jacquet ; enfin , la bijouterie et la fabrique
de boutons de M. Mouterde.