Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                              f«

   PEINTRES LYONNAIS AU LOUVRE.




    Paris se fait désert ; les Italiens émigrent ; Londres nous
ravit notre Diva ; Rubini et Tamburiqi s'en vont sous les
brouillards de la Tamise jeter leurs notes retentissantes et re-
cueillir l'enthousiasme monnoyé de la riche Albion ; le noble
faubourg attèle et tourne la tête de ses chevaux vers ses
 terres : la verdure envahit les grands hôtels St-Germain ;
leurs longs vestibules deviennent plus froids qu'ils ne l'étaient
cet hiver ; la solitude s'est établie en maîtresse dans les bou-
doirs peints par Vanloo et enluminés à la Pompadour ; elle
siégé dans les fauteuils à la Tronchin , à clous dorés ; dans
les bergères à la Voltaire , étalant leurs grands dos renversés ;
elle est reine de la société, et comme la mort elle l'a disper-
sée au loin -, qui s'en est allé à ses herbages de la Normandie,
qui passera l'été aux eaux de Bonn , et jouera le gain de son
hiver ; l'un court en Italie visiter les fresques de Raphaël et
partager la belle vie du Lazzarone , un autre s'enterrera dans
 quelque tabagie allemande , et rêvera de Kant et de Schiller
sous le dôme de fumée des pipes des Sludent,