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375 do chemin de St-Cyr et de celui de Collonges, au lieu où est aujourd'hui la croix de mission. Quant à la cavalerie , qui s'é- tait portée sur St-Rambert, elle eut bientôt fait sa jonction, en prenant, à gauche de la Sablière, un chemin qui mène droit à St-Çyr. « Quand la petite armée de M. de Précy eut tra- versé le village de St-Cyr, elle s'enfonça dans cette longue vallée qui forme le revers du Mont-Çindre et des Ardelets. Après avoir dépassé la maison Genévrier , l'artillerie et les équipages ne ..purent se sortir de ces chemins étroits et ro- cailleux, et la cavalerie ne put marcher dans ces champs coupés à chaque pas par de fortes haies d'aubépine , et par de petites murailles construites en pierre sèche. Les canons furent encloués et abandonnés ; on renonça, pareillement aux voitures, qui portaient les bagages , aussi bien qu'à la caisse militaire, dont les soldats républicains et les paysans firent leur proie, et l'on avança péniblement jusques dans la prairie de Salagon, au pied de Montoux , non loin de la maison de campagne de feu M. Cottier. « L'ennemi, dit M. l'abbé Guillon , avait embusqué des ti- « railleurs qui harcelaient la colonne de M. de Précy f sur « ses deux flancs , pendant qu'un corps de cavalerie courait « sur ses traces. » . « M. l'abbé Guillon s'est trompé. Il ne se trouvait personne qui put inquiéter la colonne de M. de Précy sur son flanc droit, et puis , que pouvait faire cette prétendue cavalerie ennemie sur un terrain où la nôtre elle-même ne pouvait agir ? La vérité est que trois ou quatre cents hommes d'in- fanterie républicaine , accourus de St-Didier-au-Mont-d'Or, ayant traversé le hameau de St-Fortunat et la prairie de Gi- verdy , s'étaient postés dans les bois qui couronnent les Ar- delets , et gênaient beaucoup les Lyonnais sur leur flanc gau- de la noblesse du Dauphiné aux états généraux de 1789 ; il s'était montré l'un des membres les plus modérés de VAssemblée Constituante.