Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                                     373
 possédé par M. Baboin, oncle de M. le garde des sceaux ac-
 tuel^ et qui appartenait alors à la dame Yauvilliers, veuve
d'un ancien trésorier de France , qu'était placé ce quartier-
 général.
    « Une brigade de cavalerie, composée des hussards de
Berchiny et du régiment de Royal-Pologne, était cantonnée
 dans le village de Limonest; environ 3000 hommes d'infan-
terie campaient sous des barraques dans la petite plaine de
 Tronchon , sise à l'extrémité du territoire de la commune d'E»
cully, à peu de distance de la grande route de Paris par la
Bourgogne ; une forte redoute avait été construite par les ré~
publicains dans le bois de la Duchère , elle était soutenue par
deux pièces de 12, trois obusiers et quatre à cinq cents
hommes d'infanterie ; le reste des troupes, montant à prés
de 4000 hommes , était cantonné dans les villages d'Ecully,
de Charbonnière, de Dardilly et de St-Didier-au-Mont-d'Or.
La plus grande partie de ces troupes se composait de gardes
nationales venues de Paris, du département de la Côte-d'Or et
de celui de Saône-et-Loire. Les communes situées sur la rive
droite de la Saône, comme St-Rambert, St-Cyr, Colonges,
St-Romain , Couzon , Albigny, Curis , St-Germanin , durent à
leur éloignement du quartier général, autant qu'à la difiiculle
de leurs chemins , de ne recevoir aucuns cantonnements.
   « La plupart des personnes qui ont écrit sur le siège de
Lyon, ont manqué d'exactitude à l'égard de la manière dont
M. le comte de Précy fit sortir sa troupe de l'enclos de la
Claire. On a prétendu qu'il la divisa en trois colonnes, et voici
ce qu'assure , à son tour , M. l'abbé Guillon (1) :

   (1) M. l'abbé Guillon , réfugié en Suisse pendant que les habitants de sa
ville natale étaient aux prises avec les armées de la convention , n'a pu rien
voir par ses yeux de ce qui se passait alors sur les rivages du Rhône et de
la Sa6ue. Aucun mémoire particulier ne lui ayant été fourni , il a puisé la
plus grande partie des matériaux de son ouvrage dans la correspondance
emphatique , contradictoire , mensongère des Rcverclioh > des Dubois de