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mises en batterie. Quelques redoutes furent aussi placées daus
le bel enclos de la Claire.
   « Yers le milieu du mois d'août, les républicains essayè-
rent de brûler le pont Morand au moyen des moulins en-
flammés qu'ils lancèrent sur le Rhône. Cette tentative ne leur
réussit pas ; les moulins échouèrent sur le gravier près de la
porte de Saint-Clair. Dans la nuit du 22 au 23, les troupes
conventionnelles,, établies dans la tranchée ouverte en avant
de la ferme de la Part-Dieu, tirèrent sur le quai du Rhône
et sur l'hôpital â boulets rouges et mirent le feu dans plu-
sieurs endroits. Un drapeau noir fut placé sur le dôme de
l'hôpital afin d'indiquer aux assiégeants que cet édifice était
l'asile de la douleur. Malgré cette précaution, le général Vau-
bois, qui commandait l'artillerie répulicainè, continua de
faire tirer sur l'hôpital, où le feu se manifesta , à plusieurs
repris.es, dans la nuit du 23 au 24. Dans la nuit suivante, des
malveillants mirent le feu à l'arsenal ; les quatre grands bâti"
ments qui le composaient et qui renfermaient une très-grande
quantité d'artifices et de munitions de guerre, furent la proie
des flammes ; l'incendie ne tarda pas à se communiquer aux
maisons voisines, et ce beau quartier fut presque entière-
ment détruit. Dans la nuit du 28 au 29, le bombardement
recommença avec une plus grande vigueur. La garnison de
Valenciennes, qui avait capitulé avec les Autrichiens , sous la
promesse de ne pas porter les armes contre les armées de
l'empereur, était arrivée au quartier général de la Ferran-
 dière; des mortiers étaient venus de Grenoble et d'Embrun,
 et avaient été mis en position dans la tranchée de la Pari-
 Dieu. Ces mortiers, pendant tout le mois de septembre, ne
 cessèrent de tirer jour et nuit; mais leur effet fut à peu près
 nul : les Lyonnais avaient eu l'idée de couvrir les rues de fu-
 mier, de placer partout des cuves remplies d'eau; enfin, dans
 chaque maison, on s'était pourvu de petites pompes à main,
 au moyen desquelles le feu était éteint sur-le-champ.
   « Dès les premiers jours du siège , la ville de Lyon perdit