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Convention Nationale était d'environ 5,000 et quelques cents
hommes~, tous bien armés et bien disciplinés. On ne quitta
point la cocarde tricolore, parce que le principe du mouve-
ment insurrectionnel n'était pas décidément contre-révolution-
naire, comme dans la Yendée. On sentait bien que la répu-
blique était une folie, tout ce qui avait quelque jugement
pensait bien que le gouvernement monarchique était le seul
qui convînt à la France ; mais cela se disa't tout bas à l'oreille,
et d'ailleurs il eut été fort inutile de l'avouer hautement.
   « Le 6 août 1793, les conventionnels Dubois-Crancé et
Çauthier étaient arrivés au camp de Bourg-en-Bresse, com
mandé par le général Kellermann , qu'on a vu depuis séna-
teur et maréchal sous l'Empire, et pair de France sous la
Restauration. Le lendemain ce camp fut porté à Miribel, et
la nouvelle en parvint bien vite à Lyon. M. de Précy envoya
aussitôt une colonne de quatre ou cinq cents hommes dans
la plaine de Roye; elle y bivouaqua toute la nuit, et, le
lendemain matin, l'avant-garde des troupes conventionnelles
se montra du côté de Montessuy. Cette avant-garde était com-
posée de quelques bataillons d'infanterie, d'un fort détache-
ment de guides de l'armée des Alpes et de deux escadrons du
9e régiment de dragons. N'ayant pu empêcher les républi-
cains de s'emparer de la belle position de Montessuy, les
Lyonnais se replièrent sur la Croix-Rousse, après avoir perdu
trois ou quatre hommes environ, notamment le sieur Guillot,
officier dans les chasseurs à cheval, qui fut fait prison-
nier, conduit au quartier-général de la Pape et fusillé. L'avant-
garde des troupes constitutionnelles perdit aussi quelques
hommes ; deux dragons du 9e régiment passèrent du côté des
Lyonnais avec chevaux, armes et bagages, et servirent avec
distinction dans les chasseurs à cheval; un des guides de
l'armée des Alpes fut fait prisonnier et prit du service dans
l'artillerie. Après le siège, les malheureux dragons furent
arrêtés, et fusillés auxBrotteaux avec les deux cent neuf. Quant
au guide de l'armée des Alpes, il ne lui fut rien fait, non