Revue du Lyonnais » série 1 - n°3 ( 1836 ) » pp.332

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sur Augustus pontifex maximustribunus,plebis consul seplies,
pater patriœ (1).
  Le dernier, dont le front est lauré, paraît être celui de
Cicéron , avec cette inscription , altérée par l'ignorance du
sculpteur et par le temps :
                        OIECER 0 BIEN DIRE.
Bizarre tournure, pour représenter "Cicéron comme l'em-
blème de l'éloquence (2) !
   Ce bel encadrement est surmonté d'une corniche , dont la
voussure est supportée par des anges; l'un d'eux soutient un
écu de gueules , à trois lozanges d'or. Ce sont les armes de
la famille Aumaitre, à qui appartenait labaronnie de Saint-
Marcel, la seigneurie de Sarre et autres places (3). Au-dessus,
on voit une niche de deux pieds de hauteur , formée par deux
colonnettes corinthiennes. Leurs chapiteaux sont revêtus de
deux palmes nouées , sur lesquelles repose une couronne ;
et sur les deux pilastres formant ressaut, deux figures gro-
tesques , l'une, d'homme avec une massue, l'autre de
femme.
   Un attique domine encore la niche ; il a pour sujet un
bas-relief, où quatre anges , les ailes déployées , dans l'at-
titude d'un vol naissant, tiennent attachée, par une guir-
lande de fleurs, une tablette qui porte ces mots latins :

                               ECCE HOMO.

   (1) Nerva , empereur , César-Auguste , grand-pontife , tribun        du peuple ,
sept fois consul, père de la patrie.
   (2) Nous avons vu , dans le cabinet de M. Pollet, deux émaux         , dont l'ins-
cription est tout à la fois latine et française. L'un est un portrait    de Néron ,
avec ces mots à l'entour : NERO SVIS (je suis Néron ). L'aulre          est celui de
Déjanire , avec cette légende : DAME DEIANIRA.
  (3) Voir Nouvel Eloge hist. de Lyon par Brosselte , où l'on trouve un Pierre
Aumaitre, échcviu en 1691 et 1692.