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Sous les jours mauvais de la Terreur, il signala son ïèle
avec plus de dévouaient que jamais. C'était lui qu'appelaient
au dernier moment les révolutionnaires qui voulaient mou-
rir en Dieu. Entre autres exemples, on peut citer celui d'un
commissaire de police, qui, sur le point de mourir, pria,
conjura ses amis de meurtre et de sang de lui amener à tout
prix le P. Jaillard. L'homme de Dieu accourt en toute hâte
auprès du malade, l'entend, l'absout, lui ferme les yeux et
va se cacher, en attendant de nouveaux périls et de nouvelles
occasions de manifester son héroïque charité.
   Depuis 1793, il lit partie de l'administration secrète et fidèle
du diocèse en qualité de grand-vicaire, avec MM. Linsolas,
Daudet (1), Desprez (2), de Yillers et Paret (3). Le secré-
taire était le vénérable M. Détard, aujourd'hui supérieur du
bel et précieux établissement de N. D. des Minimes. Après
la mort de M. de Marbeuf, en 1800, ils furent tous réélus
par le chapitre. Mais le P. Jaillard ne tarda pas à donner sa
démission. Il s'attacha, en qualité de prêtre habitué, à l'église
de Saint-Pierre, à Lyon, et mourut le 21 octobre 1816, âgé
de quatre-vingt-dix ans»


   (1) Supérieur de Saint-Lazare.
   (2) Ancien jésuite.
   (3) Ancien curé de Bourg. Les vicaires-généraux forains étaient : M. Farge,
ancien curé de Saint-Bonnet-le-Cbâteau ; M. Billet ; M. Ruivet, actuellement
vicaire-général à Beiley.