Revue du Lyonnais » série 1 - n°3 ( 1836 ) » pp.306

                                   SOG
   « Je lègue audit conucnt de l'Observance la somme de deux
mille livres , payables deux ans après mon décèz. Et outre ce,
tout ce qui se trouvera m'estre deu lors de mon dit decez,
par ledit conuenl, ou par quelque religieux particulier d'ice-
luy, à la charge de dire en l'autel priuilegié une basse
messe des trespassez pendant un an , à commencer du jour de
mon decez, pour le salut de mon ame. »
  Dans ce testament, Jacques Moyron se qualifie docteur
es droits, baron de St-Trivier, seigneur de Chavagneux et
Cbambort, lieutenant général de la sénéchaussée de Lyon»
  Il mourut le 26 mai 1653, dans sa maison des Deux Amants,
Son enterrement eut lieu avec le concours et la pompe qui
convenaient à la mémoire d'un homme si recommandable
et si vénéré. Le détail des frais funéraires est curieux et
mérite d'être rapporté.


  Extrait dn compte de là dépense faite pour l'enterrement de M, Jacques
            Moyron dans l'église des Cordeliers de l'Observance.


   Payé aux religieux mendiants, savoir : Cordeliers,
Jacobins, Augustius et Minimes (1), pour leur assis-
tance, la somme de vingt quatre livres                 24
   A MM. de Saint-Jeau pour le même sujet la som-
me de cent soixante-cinq livres                       165
   A MM. de Saint-Paul, pour le même sujet que
dessus, la somme de cent vingt-cinq livres. . . 125
   Plus quinze livres pour six cents miches pour les
enfants de la Charité                                  15
   Plus cinquante sols pour des écuelles de terre
pour donner à boire auxdits enfants                     2 10
   A celui qui a ouvert et fermé le tombeau dudit
sieur Moyron                                            9

  (1) Les Minimes étaient mendiants, mais ils ne faisaient pas partie des
quatre Ordre religieux connus sous ce nom.