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299 usage, et quelles mains ont enlevé maintenant, de l'Obser- vance, toutes ces images de la mort, toutes ces consécrations de la piété filiale. A cette heure rappelons seulement les morts dont l'histoire a conservé les noms, et retraçons les rares ins- criptions tumulaires, qui, de nos jours et par un bonheur spécial, ont échappé au temps et à la destruction. Le caveau, où reposent les dépouilles des religieux, est dans le sanctuaire; il a son entrée devant le maître autel. Quelques tombes se rencontrent aussi dans le parterre du cloître et sous l'ombre du vieux if qui s'élevait au milieu. Le P. Bourgeois avait été inhumé dans la chapelle de Notre- Dame-des-Anges. Nous compléterons la vie du saint homme dans la biographie qui terminera cette première époque. Les Grollier avaient un tombeau dans l'une des chapelles, probablement celle de St-Louis, et depuis de St-Nicolas. Cette famille n'était pas moins fameuse par son antique origine que par l'éminence de ses emplois et par l'importance des services qu'elle avait rendus. A différentes époques, on en vit sortir des hommes d'état, des guerriers, des prélats dis- tingués qui devinrent cardinaux, archevêques, etc., etc., des maréchaux de France , des chanceliers , des ministres, des ambassadeurs, des chevaliers de Malle. Qui n'a entendu par- ler du célèbre Jean Grollier, le Mécène de son siècle , qui avait fait graver, en lettres d'or, sur la couverture de ses livres, Jo. Grolierii et amicorum ? Or, tous les gens de lettres de l'Europe étaient ses amis. La place Grollier est un té- moignage de l'estime de notre ville pour cet illustre citoyen. Aucune inscription ne nous a révélé le nom des membres de cette famille recommandable qui avaient été inhumés à l'Ob- servance. Parmi le grand nombre des épitaphes on remarque les suivantes : D. 0 . M. CI GIT MESSIRE ANTHOINE