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vint faire chez nous les funérailles de l'art chrétien, en je-
tant les fondations d'une église monastique, en y sculptant,
sur l'ogive principale du chœur, la mystique fleur de lis qu'il
avait mise en ses armes, fleur où nos pères croyaient voir
non-seulement l'emblème de la royauté, mais eucore celui
de l'antique pureté de la foi (1) ?
Nos Observantins , animés par cette espérance, travail-
lèrent avec zèle et mendièrent avec succès. S'il en faut croire
de Rubys, une de ses aïeules , Huguette Bernarde de La Va-
lette, contribua beaucoup à la construction du bâtiment
conventuel qui fut commencé « parles aumosnes des bonnes-
gens. » Le 20 février 1493 , averti de la prochaine arrivée du
monarque, Claude Champier, pour et au nom du F. Bourgeois,
requiert les conseillers qu'il leur plaise d'aller , ou, pour ce,
commettre tels gens que bon leur semblera, jusqu'au lieu du
convent d'iceluy F. Bourgeois, près des Deux-Amants , pour
illec eslire et regarder le lieu le plus propice et le moins dom-
mageable pour faire et fonder l'église dudit convent. Car le F.
Jean Bourgeois prétend en bref illecque estre posée et fondée
la première pierre au désir de notre Sire. • Séance tenante,
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les conseillers arrêtent de dépêcher, pour ce faire, trois d'en-
tre eux, savoir : Guillaume Baronat, Jean de Baugier et
Claude Champier.
Charles , en effet, arriva , comme il l'avait promis , ac-
compagné de sa royale épouse, et posa la première pierre
de l'église de l'Observance. La date de cette importante cé-
rémonie offre à nos historiens une difficulté dont nous essaic-
Romain-de-Popcy, un portail gothique de fort bon goût, sur lequel est grave-
le millésime de 1494 ; mais il parait remonter à une époque antérieure cl
avoir été détaché de quelque vieux monument. C'est sur le sommet de la
montagne qui domine le bourg, que dorment, Ã l'ombre d'une croix , vingt-
doux compagnons d'armes du général de I'récy , qui furent tués dans leur
fuite , parmi les taillis d'Avaugcs, après l'occupation de Isyon par les armées
de la Convention."
(I) Michèle!, /Vtrà de l'Uni, de /•>.