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246 appartiennent à l'auteur, sous l'égide duquel l'œuvre a paru. Les autres sont dues à M. Fontaney, q u i , sous le nom de lord Feling, a débuté dans la carrière littéraire par les Scènes de la Vie Castillane, et quelques articles insérés dans la Revue de Paris. Nous aurions voulu que chaque pièce fut signée du nom de son auteur, et que M. Charpentier l'éditeur, non-seulement dans la préface, mais encore sur le frontispice de son livre, initiât à l'avance le public à cette hermaphrodisme littéraire. Car en vérité, Mme Valmore né peut prendre sur elle la res- ponsabilité du Nez Rouge et celle de l'Album de Lady Betty. Ces deux morceaux renferment des crudités de style et des détails contre la femme, qui répugnent à la fois au goût et au caractère de Mme Valmore ; nous sommes surpris que lord Feling ne l'ait pas senti. M. Charpentier, selon nous , a par là compromis la ré- putation littéraire d'un poète que nous aimons. Comment, celle qui nous a chanté toutes les souffrances du cœur , aurait-elle pu échanger sa lyre contre un scapel pour mettre en saillie les ridicules de son sexe! Lord Feling devait signer ses nouvelles , et laissera Mme Valmore ce qui lui ap- partient en propre : Une Femme ; les Deux Eglises ; le Smogler; Sally Saldins ; Fille et Roi. Dans la première et la dernière de ces pièces , Mme Valmore s'est dégagée des entraves de la traduction, et ce sont aussi les deux meilleures de l'ouvrage. Nous lui conseillerons, dans notre intérêt comme dans le sien , de puiser à l'avenir ses inspirations en elle , au lieu d'aller les demander à nos voisins d'outremer. LÉON B.