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23G A VICTOR HUGO. Sur celle terre, Hélas ! tout tombe ! Pour m'appuyer je lends la main : Mais je ne trouve qu'une tombe Creusée au milieu du chemin. Alors , abaissant ma paupière, Triste comme un dernier adieu , Je cherche une douce prière Pour élever mon ame à Dieu. Car il faut que le temps recueille Une moisson sur chaque bord ; A l'orage appartient la feuille, Et l'homme appartient à la mort. Sur l'océan de la pensée , Toi, rêveur qui vogues toujours, Est-il une route tracée Qu'on trouve à la fin de ses jours? Dis , vois-lu des lapis de roses Croître pour l'ami qui s'en va ? Au milieu de divines choses, Vois-tu l'ombre de Jéhova?