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et consommer l'unité chrétienne, comme aussi pour prendre
avec les princes présents, les mesures politiques nécessaires.
Il était dû à ce père de l'église de mourir en cette occasion
et d'avoir pour pompe funèbre cet illustre cortège de prélats
et de rois.
    L'église où fut enterré Sk-Bonaventure ne fut bientôt plus
  assez grande pour le concours des fidèles. Aussi Jacques de
 Grolée, petit-fils du premier fondateur, jeta-t-il, à quelques
 pas du preniier temple, les fondements de lîéglise actuelle,
 qui, gr£çe au zèle des pieux habitants de Lyon, fut achevée
 au bout de deux ans. Ce riche seigneur en mourant, légua,
 en 1327, aux religieux des Cordeliers, plusieurs revenus
 importants et entr'autres les propriétés qu'il avait dans la rue
 qui porte encore son nom.
    Plus d'un changement eut alors lieu dans la maison conven-
 tuelle et bientôt il n'y eut pas dans toute la ville un logement
 plus agréable.et plus spacieux. Aussi fut-il choisi par d'illustres
étrangers de passage, par un lieutenant de François I e r , Jean-
 Jacques de Trivulce, par le baron de Lantrec et ses hommes
 d'armes, et par des notables delà cité pour des délibérations
 importantes.
    En 1461, les obsèques de Charles "VII furent, d'après un
 édit des conseillers de la ville, célébrés, aux Cordeliers, avec
une grande magnificence.
    Ce fut le 14 mars 1434, que se fit l'exhumation du corps de
Bonaventure-, trouvé dans un état de conservation miraculeux
 après cent soixante ans de sépulture. On le plaça dans la nou-
velle église où il reçut la vénération des fidèles etla canonisation
en 1482. Lesd'Orléans,Charles VIII, Henri III, vinrent déposer
leurs hommages au pied de son tombeau ;en 1758 Anne d'Au-
triche, mère de Louis XIV, visita deux fois les Cordeliers, l'une
le 24 novembre, pour rendre honneur aux saintes reliques
de Bonaventure, et l'autre, le 25 décembre, pour y assister aux
vêpres et à la prédication faîte en italien par le prieur du
couvent des Minimes d'Avignon.