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                   Itafeit.




              LE SERMENT DU GKBTLY.




  A M. Auguste Barbier, auteur des Imbes.


Melcthal vint le premier. C'était un grand vieillard ,
Aux cheveux longs et blancs, mais au mâle regard.
On dit que le front haut, l'œil fixé sur les nues ,
Il semblait tressaillir à des voix inconnues
Et que le large fer, à ses côtés pendant,
D'un feu pur tout-à-coup s'agita rayonnant !
L à , seul, debout, ainsi qu'une antique ruine ,
Il attendit long-temps ; et sa noble poitrine ,
Sa poitrine où battait un cœur plus noble encor,
Haletant sous le poids de son pieux trésor ,
Ne put plus contenir sa trop vaste pensée
Qui s'exhalait ainsi de son ame oppressée :

« La nuit couvre les monts : son voile nébuleux
Délivre nos tvrans du saint aspect des cieux ;
Et tandis que le lâche , en nos cités tranquilles ,
           Prodigue ses veilles servîtes
     A l'étranger nourri de noâ sueurs,
Liberté! c'est ici que j'attends tes vengeurs !
Que l'écho foudroyant de ces rochers sauvages