page suivante »
74 de cet artiste est en bon chemin; après ta Juive il a donné l'Eclair, et chacun se plaît à dire que celte œuvre dernière est admirable. Nous espérons que M. Provence s'empressera de nous la faire connaître. Ces jours derniers , M™ Derancourt était indisposée et l'ad- ministration dans l'embarras ; car ôtez la Juive du répertoire, il ne reste rienl AussitôtM110 Bouvaret s'est mise à l'ouvrage ; en vingt-quatre heures l'immense rôle de Racbel était su, et, grâce à la miraculeuse mémoire de celte jeune artiste, la re- présentation du vendredi a fait pleuvoir dans la caisse la re- cette accoutumée. Nous ne dirons pas que Mllc Bouvaret a chanté comme M"" Derancourt; mais elle s'est tirée de ce rôle pénible et difficile avec un bonheur et un talent qui lui font honneur. Depuis quelque temps, le bruit se répand que Mme Deran- court quitte notre scène; il sera difficile à M. Provence de rem- placer une artiste aussi recommandable. Nous souhaitons que les difficultés survenues s'applanissent; et qu'un nouvel engagement nous garantisse de nouveaux plaisirs pour l'année prochaine. Sylvain nous quitte aussi ; nous doutons que Syran fasse mieux que lui. Quant à M. Durbec, chaque jour on lui tient compte de ses progrès, car chaque jour son talent grandit, et nous sommes heureux de le conserver. Les Rêveries renouvelées des Grecs, arrangées en grand opéra, auraient mérilé un tout autre accueil que celui qu'elles ont reçu. L'idée qui a présidé à cet arrangement n'appartient pas à notre habile ex-chef d'orchestre, et c'est dans une réunion d'artistes, à Paris, que la transformation de cette œuvre gro- tesque fut décidée et confiée à M. Crémont : peu s'en est fallu même que nous la dussions à Catel ou au célèbre Hé- rold. Alors les premiers sujets se seraient distribués les prin- cipaux rôles, et nul doute qu'une réussite complète n'eût couronné l'idée bouffonne du compositeur. Quoi de plus plai-