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hémenle réplique aux détracteurs de l'école nouvelle ou plutôt
à l'auteur de l'Histoire du Choléra de Marseille, tin chaleureux
plaidoyer en faveur du dévouaient de deux homœopathes,
MM. Jal et Perrussel, venus en aide à la cité malade, alors
qu'elle épouvantait la France de ses cris de détresse. On se
rappelle, sans doute , que l'un des chapitres du livre, que
nous venons de citer, était consacré à l'appréciation des ser-
vices rendus à Marseille par ces deux médecins. Que, dans ce
chapitre, l'homœopathie ait été traitée ou non suivant ses
mérites, c'est ce dont nous n'avons pas à nous occuper :
Hippocrate dit oui ; Hahnemann dit non ; quant à nous, con-
vaincu que l'on se querelle ici, faute de s'entendre, nous
essaierons d'isoler le fait principal des circonstances qui
l'obscurcissent et de le présenter sous son véritable jour. Ar-
rivés au milieu de l'épidémie, avec le vif et louable désir
d'utiliser leur zèle, MM. Jal et Perrussel avaient rencontré *
dès l'abord, de nombreux obstacles à l'application de leurs
idées thérapeutiques ; plus tard cependant, une ambulance
leur fut offerte -, mais à cette condition que les cholériques
bleus, c'est-à-dire parvenus à ce point où le mal est le plus
souvent incurable, seraient seuls soumis à leurs expérimen-
tations. Les homœopathes refusèrent et ils eurent raison.
Mais il était aussi dans son droit, il agissait suivant sa cons-
cience, le médecin allopafhe qui, incrédule à l'efficacité de
leurs médications, ne leur abandonnait que ceux d'entre ses
malades sur lesquels devaient inévitablement échouer les
ressources de la vieille médecine. Tels sont les faits réduits
à leur plus simple expression. C'est aux homœopathes à nous
 dire, s'ils n'ont pas quelque peu justifié la nature étrange de
cette offre, en vantant, outre mesure, la puissance de leurs
agens contre la maladie cholérique. S'ils eussent moins pro-
mis, peut-être leur eût-on moins demandé e t , à coup sûr,
 personne ne leur eût enjoint de ressusciter les morts.
   Malheureusement, M. Dessaix a cru voir, dans cette propo-
sition, le calcul perfide d'une rivalité malveillante; il y a vu
un outrage fait au maître dans la personne de ses disciples.