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52 de médecins , dont plusieurs sont justement célèbres, ne de> vrait-elle pas s'occuper sans relâche des moyens de combattre l'insalubrité de notre populeuse cité ? Si, lorsque l'Académie convoque le public à ses séances, elle avait à lui rendre compte de semblables travaux, elle aurait des droits légi- times à notre reconnaissance, elle nous donnerait la preuve delà sagesse de ses vues et nous couvaincrait de la noble impor- tance des résultats qu'elle ambitionne. Sous ce point de vue , nous ne saurions trop louer le mé- moire sur l'Enseignement des Sciences , lu par M. Leymerie comme discours de réception. Certes, nous sommes loin de partager toutes les opinions avancées par M. le directeur de l'Ecole Lamartinière, nous sommes loin de penser avecluique l'Université puisse mesurer, selon son caprice,le degré d'instruc- tion convenable à chaque localité, mais nous nous empressons, tout en en combattant l'application , de reconnaître la justesse de son système. M. Leymerie voudrait que le professeur, au lieu de conduire ses élèves à travers de longues et arides études, d'autant plus pénibles pour eux qu'ils n'en peuvent saisir le but et l'utilité que lorsqu'ils 'arrivent à la fin du cours, commençât, au contraire, à dérouler sous ses yeux l'ensemble de son plan et à leur faire sentir les rapports qui en lient les différentes parties; qu'il divisât ses leçons de manière'à ce que, du premier abord, les élèves pussent embrasser d'un coup d'oeil la carrière qu'ils vont parcourir, son importance et son but, de manière à pouvoir se livrer ensuite, avec connaissance de cause et par conséquent avec plus de fruit, à l'étude des détails. Enfin il propose d'établir des cours de plusieurs dé- grés dans chaque science, de sorte que, grâce à celte méthode, il serait permis aux élèves de les efflorer toutes et de n'en prendre que ce qu'ils jugeraient devoir leur être néces- saire pour la carrière à laquelle ils se destinent. Ainsi on ne serait entraîné à approfondir une science que par un besoin ou une vocation réelle. H nous est impossible de ne faire aucun eproche à l'auteur de ce mémoire, sur l'extrême négligence