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U2 LA R E V U E LYONNAISE pierres parlent dans tous les coins de nos rues, pour nous instruire de ce que cette ville étoit sous la domination des Romains. Ce qui m'a donné la pensée de faire quelque chose après luy, c'est qu'outre que son livre est rare, j'ay trouvé que la plupart des inscriptions qu'il cite ne sont plus aux mêmes endroits; que les unes sont perdues et les autres brisées. Ajoutez qu'il ne les explique pas et que s'il le faict, ce n'est pas toujours sans faute, et que quelques- unes ne sont pas copiées avec exactitude; enfin, quand il s'en serait acquitté le mieux qu'il se pourroit, nous avons eu le bonheur d'en découvrir une cinquantaine qui n'avoient pas été découvertes avant luy ou qu'il n'a voit pas remarquées. » NICOLAY (NICOLAS) Cet écrivain, qui a fait aussi une étude des antiquités de Lyon, est un gentilhomme du Dauphiné. Nicolas Nicolay se qualifiait de seigneur d'Arfeuille et de Bel-Air. Moreri nous apprend qu'il visita, pendant quinze ou seize ans, « les provinces de la haute et basse Germanie, le Dannemark, la Prusse, la Livonie, la Suède, la Zélande, l'Angleterre, l'Ecosse, la Grèce, la Turquie et l'Italie. La Croix du Maine et du Verdier ont cité quelques-uns de ses ouvrages, et il publia à Lyon, en 1568, ses souvenirs de voyages sous le titre de Navigations et périgrinations orientales. Mais déjà , en 1568, Catherine de Médicis l'avait chargé, comme histo- riographe, « géographe et valet de chambre du Roy, de la Visi- tation et description générale et particulière du Royaulme, » en lui facilitant les moyens de parcourir sans danger le pays, alors très troublé par les guerres de religion. Il fit d'abord sa Des- cription du Berry, qu'ilappelait « son premier eschantillon ». Ses Descriptions du Bourbonnois, du Lyonnois et Beaujolais datent de 1569 et 1573, et sont probablement ses seuls travaux en ce genre. Mais sa Description du Lyonnois et Beaujolois ne fut jamais publiée. On en possédait cependant deux exemplaires manuscrits, l'un à la Bibliothèque nationale, et le second dans celle de la Société de la Diana, a Montbrison. En 1875, la Société topographique et historique de Lyon, jugeant qu'il était des plus