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 314                  LA REVUE      LYONNAISE

 de livres. M. Tabard, un ancien prêtre de l'Oratoire et aussi
 professeur au grand Collège de la Trinité de Lyon, était alors con-
 servateur de la Bibliothèque de la ville : maisVétait un adminis-
 trateur incapable et insuffisant, d'un savoir bien médiocre, et au
 lieu de s'empresser d'accepter l'offre gracieuse faite par M. Marc
 Dûfourneau, bibliothécaire d'Auxerre, il répondit a M. Najac qui
 l'avait consulté sur cette offre d'échange que les manuscrits étaient
 de peu d'intérêt, et il ne proposa eh retour que des ouvrages in-
 complets et de peu de valeur. Les choses en restèrent là. Mais
 cinq ans après, M. Prunelle, depuis maire de Lyon, en 1830,
 ayant été chargé de prendre, sans droit, dans les bibliothèques de
 province un certaiii nombre d'ouvrages que le ministre Chaptal se
 proposait d'offrir en cadeau à la faculté de médecine de Mont-
 pellier dont il avait été l'un des professeurs, choisit entre autres,
 à Auxerre, le Lugdunum priscum de Bellièvre et le remit à
la bibliothèque de l'Ecole de médecine de Montpellier, laquelle
s'est toujours refusé de céder à la ville de Lyon ce manuscrit et
ceux de Guiehenon si importants pour l'histoire de notre province
et dont Montpellier n'a que faire. Mais M. Artaud, pendant qu'il
était directeur du Musée de Lyon, eut l'heureuse pensée de faire
faire une copie du Lugdunum priscum de Bellièvre et M. Mon-
falcon la fît imprimer en 1846, chez Dumoulin et Ronet. Ce livre
forme un volume, petit in-8° de 185 pages; la copie qu'en avait
faite M. Breghot du Lut servit à l'impression, après que ce savant
et M. Péricaud en eurent vérifié autant que possible, toutes les
citations. (V. la préface du livre.)



                    LANGES (NICOLAS DE)

   Nicolas de Langes, né à Lyon en avril 1525, mort dans cette
ville le 6 avril 1606 et inhumé dans le tombeau de sa famille à
l'église Saint-Georges,.est aussi du nombre des érudits qui ont
bien mérité delà science de l'archéologie. Après avoir étudié:aux
universités de Bologne et de Padoue et suivi le barreau de Lyon,
le roi le pourvut d'une charge de conseiller, le jour où il créa lé