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               LES CHAMBRES DE MERVEILLES                          443
utiles de ne pas laisser plus longtemps cet important travail à
l'état de manuscrit, entreprit sa publication avec le concours de
M. V. Advielle et aidée aussi par une subvention de 1.500 francs
allouée par le conseil municipal.                                *
   Cette belle publication, sortie des presses de M. Mougin-Rusand
vient enfin de paraître et va combler une grande lacune dans
l'histoire de la statistique et de la topographie lyonnaises.
   Nicolay a écrit sa description de Lyon en 1573, la même année
que Guillaume Paradin publiait ses Mémoires de l'histoire de
Lyon. Se sont-ils connus? on l'ignore, et on ne sait pas davantage
quels ont été les savants ou les personnages qu'il a dû fréquenter,
pendant son séjour à Lyon. Il n'en cite aucun, ni même les auteurs
qu'il a consultés pour écrire sa description. Il en fait même peu
de cas, car dans son chapitre II de l'Antique fondation de la
ville de Lyon, il s'exprime ainsi : « Pour trouver la vérité, dit-il,
et sonder au vif la source, origine et antiquité de ceste opulente
et fameuse cité de Lyon, il seroit fort difficile et malaisé d'accorder
les autheurs qui ont escrit d'autant que l'opinion de tous, ou la
plus part, discordent au principal. »
   Ne voulant s'en rapporter à aucun de nos écrivains, il eut la
bonne pensée d'interroger ce qui restait encore à Lyon de débris
de monuments romains. « Toutefois, ajoute-t-il, pour ce qu'il
fault toujours préférer les vestiges mémorables de l'antiquité avec
les tesmoignages des plus signalés autheurs, à un tas de je ne
sçais quels advis légèrement fondez, il ne sera impertinent de
s'ayder en ce faict tant des bonnes et graves aucthoritez que de
ce peu d'antiquité dont nous jouissons encores, malgré l'injure
du temps. »
   Il se mit donc, comme l'avait fait déjà le florentin Symeoni, a
rechercher toutes les épaves de l'antiquité romaine à Lyon ; et
comme preuves des faits historiques qu'il raconte, il reproduit
toutes les inscriptions romaines sur lesquelles il a basé son récit,
surtout en ce qui concerne la fondation de Lyon et son occupation
par les Romains. Il a vu aussi la fameuse Table de Claude, en
bronze, et il n'a pas manqué de donner tout le texte de son
 inscription.
   Nicolay passa les dernières années de sa vie en Bourbonnais,