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LES CHAMBRES DE MERVEILLES 435 particularités qu'on ce trouve pas dans Golnitz. On croit qu'il remplit à Lyon l'emploi de correcteur d'imprimerie et qu'il y mourut. VItinéraire parut à Lyon sous ce titre : Jodoci Sinceri Iline- rarium Gallise cum appendice de Burdigalia. Lugdunum, apud Jacobum Du Creux, petit in--8° de 16 pages non chiffrées, de 316 pages chiffrées, suivies d'un index et de l'appendice de 137 pages. (V. Pericaud. Notes et documents, 1846, p. 77.) Zinzerling n'était par archéologue; il n'a fait qu'énumérer, sans les décrire, les anciens monuments romains de Lyon, et ne cite pas leurs inscriptions comme l'avaient fait Syméoni, Gruter, Golnitz et d'autres étrangers venus à Lyon. Toutefois il donne l'inscription en mosaïque qui rappelle dans l'église Saint-Irénée le martyre des premiers chrétiens de Lyon. On sait que cette mosaïque endommagée par les bombes de la Convention, pendant le siège, a été détruite par le conseil de fabrique de la paroisse de Saint-Irénée. Heureusement M. Artaud nous en a conservé un fac-similé dans son bel album des mosaïques de Lyon. Zinzerling a donné aussi une certaine place à une pierre bran- lante qu'on voyait, de son temps, devant l'église Saint-Just et qui était un sujet d'étonnement pour tous ceux qui la voyaient. On allait jusqu'à soutenir que le diable seul avait pu poser cette sorte de pierres, tandis que la science moderne a parfaitement établi que ces blocs ne sont autres que ceux dits erratiques apportés par les glaciers qui, à l'époque glaciaire, ont passé par-dessus les col- lines de Lyon et y ont déposé, en se fondant, ces nombreuses pierres dont plusieurs se voient réunies en groupe au square de l'ancien jadin des plantes de Lyon et sur tout le plateau de la Croix-Rousse. Zinzerling décrit ainsi cette pierre : « Ante portam S. Justi (ne futile hoc prseteream) lapis immen- sse magnitudinis et ponderis viditur, quem minimu etiam digito movecis. Nempe in sequiiibriore quiescit. » La beauté des paysages lyonnais a aussi émerveillé Zinzerling, et il engage surtout ses lecteurs a admirer la vue de Fourvière regardée de la place Bellecour, laquelle n'était, de son temps, qu'un pré dans lequel les Lyonnais prenaient leurs ébats ou écou- taient le boniments des saltimbanques. Toutefois il ne leur cou -