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304                     LA R E V U E LYONNAISE
                               P.C.
                         ET   SUB   ASCI A

                         DEDICAVERUNT.



   « Et comme il avient que l'une chose suit l'autre, ayant déjà assez
grand bruit d'aymer et amasser toutes choses rares et antiques, l'on
m'apporta une assez grande médaille de Trajanus et finalement
sur toutes les médailles rares que j'ay pu recouvrer en ceste ville,
je fais grand compte d'une Hébrée d'argent, tirée du fond de la
rivière de Saône. » (p. 130.)


                      SCALIGER ( J O S E P H - J U S T )

   Ce savant, fils du célèbre Scaliger, Jules-César, né à Agen, en
1540 et mort en 1609, a été amené aussi à Lyon par le désir de
connaître et d'étudier nos anciens monuments. Il ne manqua pas,
au dire deSpon, de visiter le Jardin des antiques de l'hôtel Bellièvre
et recueillit beaucoup de notes qu'il utilisa dans l'un de ses.di-
vers ouvrages : Opus de emendatione temporum (Paris, 1583),
et on sait qu'il passe pour le véritable créateur de la science chro-
nologique. Son père s'est occupé aussi de Lyoa, et, à l'imitation
d'Ausonne, il a composé des pièces de vers sur un certain nombre
des plus fameuses villes; voici celle qui concerne Lyon et que le
consulat avait fait graver sur deux pierres symétriques appliquées
au mur d'une chapelle dans le nouvel hôtel de ville.

               Fulmineis Rhodamis qua se fugat incitus undis.
               Quaqua pigro dubitat flumine lentus Arap,
               Lugdunum jacet, antiquo novus orbis in orbe,
               Lugdumve vêtus orbis in orbe novo :
               Quod nolis, alibi quseras : bic quan'ere quod optas ;
               Aut hic, aut nusquam vincere vota potes.

      La révolution a brisé cette inscription.


                               GRUTER (JEAN)

      Parmi les savants étrangers qui se sont occupés des monuments