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DE LA SONNERIE DES CLOCHES 125 Cette régularité de la marche est altérée vers la fin par un mé- lange précipité et confus des notes. Selon quelques personnes versées dans les traditions, ce serait pour rappeler les grandes perturbations de la fin des temps. Première phrase : Sol, première note d'en haut, valeur d'une noire d'un mouvement modéré, sonnée envolée pendant un certain temps et se terminant par une note tintée. Il est impossible de préciser la durée de chacune de ces phrases, composées des répétitions de mêmes notes. 2° Fa dièze, en volée comme ci-dessus. 3° Sol, fa, sol, fa, etc., notes tintées plus lentement. 4° Mi, sonnerie en volée. 5' Sol, fa, mi, répétitions tintées. 6° Si, en volée. 7° Sol, fa, mi, si, tintées. 8° La, en volée. 9° Sol, fa, mi, si, la, etc., notes tintées. 10° Sol, en volée. 11° Sol, fa, mi, si, la, sol, etc., notes tintées. Le dernier sol grave représenté par une ronde. Le decrescendo procède à l'inverse, en commençant par la phrase de six notes, finir par celle de deux, par le sol d'en haut ; tout seul et en mourant. Pour les enterrements des classes inférieures on emploie moins de cloches, mais l'ordre est le même, et il en est ainsi dans toutes les paroisses. Ce mode caractéristique de sonnerie est probable- ment fort ancien, et nous espérons qu'il résistera à la manie d'in- nover aussi longtemps du moins que les églises de Lyon ne seront pas envahies par les pompes funèbres, les amas de fleurs, la mu- sique et les orgues. Saint Paulin, évêque de Noie en Campanie, fut, à ce que l'on croit, le premier qui introduisit l'usage des cloches. De là viennent les deux noms latins de Nola et Campana. Leur usage devint gé- néral sous le pape Sabinien en 605. Cloche vient de Cloca, mot gaulois employé dans les capitulaires de Charlemagne, ou, selon quelques étymologistes, du verbe claudicare, boiter, parce que leur mouvement imite la marche d'un boiteux.