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              LES CHAMBRES DE M E R V E I L L E S                iU
muniquée par noble, spectable Nicolas de Langes. » Cette partie,
dont Paradin sut faire un si grand profit était le Lugdunum
Priseum écrit par le président de Bellièvre dont le manuscrit ne
fut retrouvé que bien des années après par Pianello de La Valette,
et sans lequel, peut-être, il eût été bien embarrassé pour écrire
son Histoire de Lyon. Les convenances auraient dû lui faire
avouer aussi que sur les soixante-dix inscriptions qu'il a données à
la fin de ses Mémoires sur l'Histoire de Lyon, la plupart avaient
été recueillies et transcrites par le président de Bellièvre. Paradin
a intitulé ce chapitre : « Inscriptions antiques, tumulaires et épi-
taphes qui se retrouvent en divers endroits de la ville de Lyon. »
   Cette série commence par l'inscription de la Table de Claude.
   Quant à ces antiquités, Paradin ajoute, dans son épître dédi—
catoire : « Si je n'ay développé les choses antiques et obscures,
comme telle cité le méritait, je vous supplie penser que tout ainsy
que soubz les terrains de ces montagnes Sainct-Just, Fourvière
et Sainct-Sébastien, il y a inanité antiquailles qui n'ont vu encore
la lumière. Aussy il y a plusieurs mémoires du temps qui ne sont
encore découvertes et d'austres qui ont esté consumées par le
feu, en ce misérable ravage des ennemys qui n'espargnèrent en
leurs alosis ny saincts, ny bons, ny mauvais autheurs, ainsy
brusloient tout sans discrétion aucune. »
   Dans ces lignes, Paradin fait allusion aux pillages des troupes
du baron des Adrets, en 1562, et qui ont anéanti une grande partie
des archives et des bibliothèques de la cathédrale, des principaux
couvents et de plusieurs particuliers.
   Paradin a écrit aussi en latin une Histoire de l'Église de
 Lyon ; il en parle en plusieurs endroits de ses Mémoires de
 la ville de Lyon et notamment dans la seconde dédicace aux
 échevins de Lyon. « Il est fâcheux, ' dit M. Péricaud, que cet
 ouvrage dont le manuscrit est vraisemblablement perdu, n'ait pas
 été publié. »
    Spon, en parlant de Paradin, a dit : « De tous les auteurs que
 je viens de citer, Saint-Aubin, Ménestrier, Champier, Golnitz,
 Chapuzeau, il n'y a que Paradin qui ait eu le dessein de tirer des
 lumières pour l'histoire ancienne, par les inscriptions qui nous
 restent de ces temps-là et de faire voir aux étrangers, que les