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440                      LA R E V U E LYONNAISE

de Sève, sieur de Saint-André, Fromente et Fléchères, prévôt des
marchands en 1630 et 1631, la céda aux religieuses du deuxième
monastère delà Visitation dont faisaient partie deux de ses filles.
Ces dames en prirent possession le 3 avril 1630. La Révolution
s'en empara en 1792. En avril 1804, la ville le racheta au prix de
76.500 francs et y transporta le Bicêtre situé à la Quarantaine, et
depuis lors l'antique palais des empereurs est devenu un hospice
d'aliénés. (V. Lyon ancien et moderne, 1838, t. I, p. 97.)
   En 1807, lorsque Millin visita l'Antiquaille, déjà converti alors
en hospice, il ne restait presque plus rien des antiquités romaines
qui y avaient été recueillies, si ce n'est, dit-il, une inscription qui
atteste les regrets de Justinus Secondinus et de Primania Marcel -
lina sur la perte d'un aimable enfant, Justinus Marcellanus, qui
n'a vécu qu'un an et quarante-sept jours. (T. I, p. 472.)



                        PARADIN          (GUILLAUME)


   Vers 1510, naissait à Cuyseaux, au bailliage de Chalon, un
enfant que sa famille destina à l'Eglise. Cet enfant devint doyen
du chapitre de Beaujeu, et mourut dans cette ville le 19 jan-
vier 1590. 11 aima l'étude de l'histoire, et quoique Bourguignon
d'origine, il se consacra spécialement à l'histoire de Lyon et
écrivit entre autres ses Mémoires sur l'Histoire de Lyon \ En
cela, il entreprit une grande et lourde tâche, car Lyon ne comptait
pas encore un véritable historien qui eût embrassé l'universalité de
ses annales. Il dédia son œuvre à Mandelot, le célèbre gouverneur
de Lyon. Du reste, il ne se dissimula pas la difficulté de son
entreprise. « J'ay dressé, dit-il, ces mémoires par pièces rappor-
tées, et je me suis efforcé de ramasser les pierres des ruines pour
en lever cette petite monnoye, attendant que quelque bon ouvrier
et architecte remette sus le bastiment entier de l'histoire de vostre
cité sur ces mémoires, desquels une notable partie m'a esté com -


   * En 1573, le Consulat fît présent de cent écus au soleil à Guillaume Paradin»
doyen de Beaujeu et historiograffe, pour un exemplaire de son Histoire de Lyon qu'il
lui avait présenté (reg. cons. BB., 91, arch. de Lyon).