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LES CHAMBRES DE MERVEILLES ou CABINETS D'ANTIQUITÉS DE LYON D E P U I S LA R E N A I S S A N C E i— S U I T E 1 — SAVANTS F R A N Ç A I S ET ÉTRANGERS QUI ONT VISITÉ ET ÉTUDIÉ A LYON SES ANCIENS MONUMENTS SYMEONI (GABRIEL) L'un des premiers que je trouve penchés sur les ruines de la vieille cité gallo-romaine, est Gabriel Symeoni1, un florentin, né en 1509, obligé de fuir son pays déchiré par des factions rivales. François de Lorraine, duc de Guise, lui avait accordé sa protection et l'avait amené avec lui à Lyon, en 1539. Ge savant passa toutes les longues et tristes heures de son exil au milieu de nos épaves de l'antiquité, et il se plut tant à contempler Lyon du haut de la 1 Voir la Revue lyonnaise, t. III, p. 413 et t. IV, p. 56 et 149. 1 Pendant son séjour à Lyon, en 1807, Millin se plut aussi à errer, comme l'avait fait Symeoni, sur les hauteurs de Pourviére. Voici ce qu'il en dit dans son Voyage dans le midi de la France (t. I, p. 482): « L'excursion sur la montagne de Four- vière, dit-il, doit être regardée comme une espèce de pèlerinage. Partout ce sont des stations qui rappellent l'histoire des premiers chrétiens de Lyon ; les inscrip- tions, les monuments profanes qu'on y rencontre semblent n'y être semés que pour attester encore le triomphe de la religion. »