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251                  LA. R E V U E LYONNAISE
 se montrer en public avec des chapels de fleurs. Ces « chapels »
 avaient une légère armature en bois ou en métal, un cercle sur
 lequel étaient liées les fleurs qui composaient cette parure. Cette
 armature est très visible sur les chapels de roses du tableau du
 Rosenkranzfest de Lyon.
    Après une éclipse de quelques siècles, la dévotion du Rosaire fut
 remise en honneur au quinzième siècle, l'usage de la prière
 Ave Maria devint « universel » dans la catholicité, au témoignage
 de Dom Mabillon. Les peintres consacrèrent à l'envi leur pinceau à
 reproduire l'institution de cette pratique religieuse. C'est ainsi que
 Durer fit pour les marchands allemands de Venise, le célèbre
 tableau dont le nôtre est une reproduction, que le Dominiquin
 (Domenico Zampieri) coiiçut et exécuta pou.r son protecteur, le
 cardinal Agucchi, le beau tableau de Notre-Dame du Rosaire, qui
 est au Musée de Rologne, que non loin du lieu où reposent les restes
 d'Albert le Grand dans une église de Cologne, un artiste inconnu
 a. représenté la Vierge Marie donnant le Rosaire à saint Dominique
 et à un autre saint de son ordre, et que plus tard Sassoferato
 mettra sa merveilleuse adresse de main et la suavité de son
 pinceau à consacrer la dévotion du Rosaire par le chef-d'œuvre de
  cet artiste, le tableau qui orne le maître-autel de Sainte-Sabine, de
 Rome, représentant un sujet analogue. On trouve des peintures,
 du Rosaire fort anciennes dans l'église des dominicains d'Olmùtz,
  en Bobèmé, et ' il serait-facile d'étendre-cette brève énumération
  presque à'l'infini, la dévotion du Rosaire, avec son gracieux et
  poétique mysticisme, ayant servi de thème à. d'innombrables corn-*'
  positions artistiques.
     Me serait-il permis d'ajouter mes propres remarques à l'appui
  de celles qui ont été faites au cours de cette notice? Je partagerais
 assurément l'appréciation critique de M. Clément de Ris, après un
  examen attentif du tableau de Lyon, et c'est pour cela que la lettre
 si concluante de M. Rerggruen en affirmant ces énonciations, m'a
 paru de nature à intéresser vivement ceux qui s'occupent d'art'à
ï Lyon et cuërchent la lumière et la vérité.
ï ' 11 me semble que les tableaux, en petit nombre, que j'ai vus.
id'Albert.Durer ont un, aspect tout autre que celui-ci. J'en estime;!
Ile-dessin, en certains, points lâché, flou, conventionnel. Je n'y