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                                        DE LA


      SONNERIE DES CLOCHES
                                                               J
                         DANS LE RIT LYONNAIS




    La sonnerie des cloches est en quelque sorte une branche de la
 musique ; beaucoup de personnes seraient portées à croire le con-
 traire et à les reléguer en dehors, dans la catégorie des machines
bruyantes. Observons donc, enpremierlieu, qu'une cloche ne donne
 pas un bruit indéterminé comme celui d'une grosse caisse ou d'un
chapeau chinois, mais bien un son fixe, appréciable par ses vibra-
tions. En second lieu, si, dans laplupart des diocèses, on a amoindri
leur rôle, ou si on l'a dénaturé en l'agrandissant au delà des justes
bornes, en faisant des cloches une espèce de piano aérien, inter-
prète des airs profanes, cela ne prouve qu'une chose, c'est que
l'invasion d'un ordre d'idées tout à faitlaïques est arrivé jusque-là,
c'est que l'insouciance ou la pauvreté des ressources ont faitperdre
une note importante dans l'harmonie générale du culte catholique.
La sonnerie doit être réglée, comme la démarche et le costume des


   i Cet essai fut inséré en 1860 dans la Maîtrise, journal spécial que dirigeaient
MM. Niedermayer et d'Ortigues. Or, la Maîtrise n'ayant eu qu'une courte existence
et une publicité restreinte, je crois pouvoir le reproduire ici, revu et corrigé, parce
qu'il rappelle des souvenirs et des usages essentiellement lyonnais.
  Ceux qui prendraient quelque intérêt à ces questions devront consulter, en outre, la
théorie et pratique de la sonnerie religieuse à Lyon,par G. GOURJU, Lyon, 1867,
ouvrage plus important, plus substantiel, écrit par un érudit, auprès duquel le mien est
Une simple préface.                                                L. M. DE V.