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L E S C H A M B R E S DE M E R V E I L L E S 63 Simeoni les visita, que de rares débris x. « Il ne subsistait, dit-il, de ceste grande cité autres enseignes que certaines piécettes de tuiles consumées, de vases, de statues brisées, de voûtes par des- sous terre, des fondements de grandeur merveilleuse. » Mais, en 1604, quand le P. Ménestrier écrivait Les divers caractères des ouvrages historiques, avec le plan d'une nouvelle histoire de Lyon, les ruines visitées par Simeoni et Golnitz avaient encore diminué de nombre et bien souffert du temps et des hommes, « En effet, » dit à cet égard le P. Ménestrier, «je ne sçay si Golnitz pourroit dire, à présent, la même chose. La plu- part de ces antiquitez sont perdues. On a brisé les inscriptions et les tombeaux pour les faire servir à des bastiments. On a défi- guré les chapiteaux de marbre d'une beauté singulière. Les con- serves d'eau, les bains et d'autres antiquitez sont enfermés dans la closturede quelques monastères de filles. Les morceaux de colonnes sont épars. On ne voit plus les statues que messieurs de Langes, du Ghoul et quelques autres curieux avaient rassemblés. Leurs médaillers ont été vendus à des étrangers. » Ces collections mal- heureusement dispersées, avaient cependant été précieuses pour les historiens de Lyon et pour les archéologues, de même que pour les savants étrangers qui les avaient visitées. Paradin s'est appuj'é pour écrire son histoire de Lyon sur les inscriptions recueillies dans l'hôtel du président Bellièvre et en a publié un grand nom - bre. Gabriel Simeoni en a fait aussi un livre utile à consulter et dont je parlerai plus loin; enfin Gruter et Golnitz nous ont con- servé aussi bien des inscriptions dans leurs savants écrits. Tout en déplorant ces pertes, le P. Ménestrier a eu la bonne pensée de dresser une liste de ce qui survivait encore de son temps de ces anciens monuments, dans un chapitre spécial intitulé, An- tiquitez et curiositex profanes, tout en y mêlant cependant des objets des temps relativement modernes. Je crois devoir repro- duire ici cette liste peu connue. i M. Alphonse de Boissieu dit à cet égard : « Depuis les premiers travaux archéo- logiques de Simeoni et du président Bellièvre, au seizième siècle, jusqu'à la dernière notice d'Arlaud de 1816, plus de la moitié des inscriptions romaines rapportées par les auteurs qui se sont occupés de nos richesses artistiques a disparu. » (Voir Inscrip. anc. de Lyon reproduites d'après les monuments ou recueillies dans les auteurs, par Alph. de Boissieu. Lyon, Louis Perrin 1846-1854. Préface).