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      LA REVUE LYONNAISE
Sus, les voilà se hâtant de descendre,
D'aller sans bruit au manoir de l'enfant.
Mais vainement ont pensé le surprendre.
Nain qui les voit, fait ouïr l'oliphant.
Frappés des sons de ce cornet d'alarmes.
Les Ris, les Jeux aux créneaux sont montés.
Partout Amour; poste ses hommes d'armes
        Tant redoutés.


Après défis et courtoises menaces,
De part et d'autre on lance mille traits.,
Avec Cypris adroitement les Grâces
Visent au cœur des paladins français.
Lorsqu'emportéj par leur noble boutade,
Las de férir l'ennemi de trop loin,
Les assiégeants s'en vont à l'escalade,
       La dague au poing.


En cet .assaut, fait beau sur toutes choses
Les voir braver et sagettes et dards,
Voir au milieu d'une grêle de roses
Ces preux gravir au faîte des remparts.
Jà, devant eax les Grâces sont en fuite,
Les.Ris, les Jeux sont près de fuir aussi,
Du châtelain le recours est de vite
         Crier : « Merci ! »


Amour est pris ! Vers Paris ou l'emmène
Chargé de lacs et de. chaînes de fleurs.
Le. bon roi Jean pitoyable à sa peine
De sa rançon traite avec les vainqueurs.
L'enfant dès lors tan.t trouva fa plaisance
Chez nos barons et nos dames de cour,
Que volontiers fit choix de'nolre Fiance
       Pour son séjour.

                                      REVO I L .