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                               NOUVEAUX


   SOUVENIRS DE PONDICHÉRY
                                — SHITK ET FIS i —     .




Mœurs. —• Les Chrétiens. — Les Parias.—• Les Bayadères. — Une fête à la pagode
                     de Villemour. — Une partie de chasse.


   Les Indiens se distinguent par une excessive douceur qui tieat,
disons-le de suite, moins à la conscience de leur'infériorité qu'à
leur pusillanimité. Il faut se, garder de voir des témoignages de
respect sincère dans les humbles salams qu'ils adressent à l'Eu-
ropéen, dans le soin qu'ils prennent de lui laisser partout le
passage libre, et d'ôter leurs sandales quand ils montent leurs
escaliers. Ils nous méprisent très cordialement, mais ils nous
craignent encore plus ; voilà la vérité. Les rixes sont fréquentes
entre Indiens des deux sexes, mais il est rare qu'elles dégénèrent
en luttes sanglantes. Un échange d'injures comme on n'en trouvera
jamais dans le plus riche vocabulaire des poissardes suffît ordi-
nairement à la satisfaction et à l'apaisement de toutes les colères,
La statistique criminelle fait la preuve de cette pusillanimité na-
tionale. L'assassinat, les rébellions, les vols à main armée n'ap^
paraissent qu'exceptionnellement* tandis qu'on remarque la fré-
quence des vols nocturnes, des vols de bijoux à de petHs enfants,
.des faux en écriture publique et privée, des faux tém ignages-,

  » Voir la Repue lyonnaise,   t. II, pp. 357 et 435, et t. III, pp. 208, 303 et 378.