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2                     LA REVUE LYONNAISE
occupé, en collaboration avec M. Miciol, un rang honorable, à
Lyon, dans la peintura sur verre, est revenu à son art de pré-
dilection.
   Enthousiasmé par les œuvres des           maistres-peinctres-verriers
et ymaigiers du douzième au seizième siècle,qu'il avait si souvent
admirées dans nos grandes cathédrales gothiques, et même dessinées
dans la Primatiale de Sain Wean, comme eux, il aspire maintenant à
enrichir nos édifices religieux de ces grands tableaux translucides,
si bien appropriés à ces vastes monuments embellis presque toujours
par toutes les branches de l'art, et auxquels malheureusement les
révolutions ont été parfois si funestes.
   C'était une grande entreprise que de fonder une maison spécia-
lement destinée à ce genre de fabrication, mais les difficultés ne
l'arrêtent jamais, et il l'a prouvé par sa Monographie. lia élevé en
quelques mois, sur les pentes abruptes de la colline de Fourvière
sur lesquelles rampe le chemin en lacets de Choulans, un vaste
établissement, dans lequel il a su réunir tous les perfectionne-
ments apportés en ces derniers temps, dans l'art si difficile de la
peinture sur verre. Je ne décrirai pas cette magnifique installa-
tion formée de divers ateliers, dans lesquels le verre, apporté
blanc ou de teintes uniformes, après avoir passé par les mains
d'une série d'habiles ouvriers, artistes eux-mêmes, forme bientôt
de grandes et brillantes peintures représentant les sujets les plus
divers.
   En parcourant les diverses salles consacrées à la coupe des verres,
à la peinture, à Ja mise en plomb, aux fours à gaz et à charbon, à
la serrurerie, aux projections à l'aide de la lumière oxydrique,
ingénieusement appliquée par M. Régule à la mise en grand des
cartons, on est frappé de l'ordre parfait qui règne dans les rouages
compliqués de cette intéressante industrie.
   Mais la partie capitale de ces ateliers modèles, c'est la grande
salle où toutes les verrières, soit avant, soit après la cuisson, sont
exposées, àl'aide d'un ascenseur devant un vitrage de douze mètres
d'élévation. Cette heureuse disposition permet de juger parfaite-
ment de leur effet à la hauteur où elles doivent être définiti-
vement placées, et c'est là une précaution indispensable, car telle
peinture très satisfaisante à l'œil, à quelques pas, perd tout son