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                          UN NOUVEAU VITRAIL                                           3,
effet décoratif et sa valeur artistique, à une distance bien plus
grande.
   C'est ainsi qu'a été exécuté dernièrement le grand tympan de la
façade de l'église Saint-Vincent nouvellement restaurée par notre
habile architecte lyonnais, M. Ch. Franchet. Ce vitrail, d'une
superficie de plus dequinze mètres, a été faitd'après les cartons de
M. Lamuse, l'auteur bien connu du Catholicon. Cette peinture,
d'un caractère vraiment grandiose et profondément religieux, est
assurément l'une des plus remarquables verrières que nous voyions
à Lyon.
   Actuellement, l'immmense salle d'exposition de M. Bégule est
entièrement garnie par une série de vitraux conçus dans l'esprit
archaïque du douzième siècle et destinés à la nouvelle église du
Bon-Pasteur, élevée par M. Clair Tisseur. Leur mérite est incon-
testable, et ces vastes tableaux complètent l'œuvre très remar-
quable de l'architecte.
   Enfin, dans une autre galerie entièrement vitrée et consacrée au
montage en plomb, on voit toute une série de fenêtres exécutées
en vue de la décoration de nos habitations. Du reste, ce mode
d'ornementation renouvelé du moyen-âge et de la Renaissance, se
généralise de plus en plus, et les Anglais qui comprennent si bien
le confort intérieur l'ont généralement adopté déjà. M. Lucien
Bègule en fait l'objet d'études toutes spéciales.




   Mais revenons au vitrail de Fourvière.
   La peste ravageait Lyon depuis 1628. Elle y avait été apportée
d'Italie par un soldat '. Tous les quartiers avaient été succsssive-

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     t es diverses pestes de Lyon ont été décrites par la plupart des historiens de Lyon;
mais le récit le plus exact qui en a été fait, est, d'après M. Péricaud aine, celui de
M. l'abbé Cahour dans son livre intitulé Notre-Dame de Fourvière, et M. Péricaud l'a
reproduit dans.ses Notes et Documents (p. 173). Le P . Papon a été aussi l'historien
de ces cruels fléaux, ruais il a été moins complet que l'abbé Cahour. M. Péricaud.
a néanmoins joint son ré^it à sa Notice sur A. L. Du Plessix de Richelieu,
Lyon. Barret 1829, in-8.)