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                JOURNAL D'UN CURÉ DE VAISE                447

 deux basses nefs, fait faire les plafons en plâtre, les neufs
 grands vitraux des basses et grandes nefs. J'ai fait de
 plus agrandir la sacristie. Je prie messieurs mes suces-
 seurs de ne pas m'oublier dans leurs prières et saints
 sacrifices pour touts les soins et paines que j'ai prises ou
 dépenses que j'ai faites en ce qui me concerne.
   4777. — Cejourd'huy trente et un décembre, il s'est éle-
 vé un tems si nébuleux que les tonnerres ont roulé pendant
longtems sur nos têtes, quoique la terre fusse couverte
de neige ce qui a étonné les gens de la ville comme ceux
de la campagne et ce qui a sans doute beaucoup intri-
gué les astronomes et nos habilles phisiciens. La posté-
rité ne sera pas fâchée de trouver icy cette remarque, elle
en pourra savoir mieux que nous les heureux ou mal-
heureux évennements.
   1785. — Dans cette présente année, on a fait le drap
de mort et camelot et la chappe noire, le banc des lumi-
niers qui est derrière le maître d'autel, Feuillet et Favre
étant en charge. Ils ont de plus fait blanchir le chœur.
   L'on a aussi fait faire le drap de mort en velour, les
quatres chandeliers et la croix qui doivent servir aux
confrères décédés de la confrérie du saint Sacrement.
Sieurs Vernonge et Dumoulin étant recteurs de la con-
frérie.
   Le sieur Allirot a fait présent dû brancard pour les en-
terrements des confrères.



                  Avis   À LA POSTÉRITÉ .



  43 janvier 1789. — L'histoire ne fournit pas d'ex-
emple d'un hiver aussi long et aussi rigoureux que celui