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JEAN MARIN Mécanicien Lyonnais La fabrique de soieries de notre ville a perdu, il y a quelques mois, un de ses plus laborieux enfants, qui a laissé à sa ville natale de précieux enseignements pour l'histoire du tissage. Issu d'une famille de pauvres artisans, Jean Marin naquit à Lyon, rue Désirée, le 20 avril 1805, et est mort, rue de Cuire, n° 95, le 14 novembre 1876. Il débuta comme apprenti, à l'âge de sept ans, et devint compa- gnon à la Croix-Rousse, chez le sieur Puy, ancien cordon- bleu des maîtres-gardes et capitaine de la milice lyon- naise, en Bourg-Neuf, avant 1793. Ensuite, le jeune Marin travailla successivement chez plusieurs des pre- miers chefs d'ateliers de notre ville, où il laissa les meil- leures impressions de son intelligence et de sa bonne conduite. Privé des notions premières de l'instruction littéraire , Marin n'a pas moins publié, comme professeur de théorie pratique, divers opuscules sur des modes particuliers de remettages, de Usages, d'empoutages et de tissages. Dépourvu de ressources pécuniaires, il a pu, à force de