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400 LA MODE A LYON voltigent aux mains des fillettes et des garçons ? . . . . Sur celui-ci est écrit : « Ville de Lyon ! » sur cet autre : « Deux Passages ! » sur cet autre encore : « Mouth ! » sur ceux-ci: « le Printemps.... la Souveraine! » Ces ballons, mes enfants, vous ont été offerts dans les splen- dides magasins que nous venons de nommer, et le promo- teur est l'intelligent propriétaire de la Ville de Lyon. Il se sera dit probablement: « Les gros ballons sont bien chers, et puis les maisons ne sont pas assez vastes pour les contenir.... Si j'en faisais fabriquer de petits ? oui, c'est ça ! Teïit en amusant les enfants, ils permettront aux pères de discourir sur les novateurs des Montgolfières et — par la même occa- sion^-de recommander à leurs amis le propriétaire du volage hydrogène. » Si ce n'est pas là le raisonnement qu'a fait M. Daboneau, à coup sûr c'est quelque chose d'appro- chant. Toujours est-il que, cette année, on ne peut entrer dans une maison sans apercevoir au plafond, collés comme des constellations, un ou deux de ces ballons dont les ficelles pendantes invitent à un innocent plaisir la pre- mière main qui veut les tirer. Décidément, Lyon marche sur les traces de Paris, sa sœur ainée. Et cependant, on a osé dire que nous ne savions ni nous habiller, ni nous coiffer, ni nous chausser, ni même nous ganter!.... C'est une horreur, une infamie, un crime ! Ceux qui ont porté contre nous une semblable accusatioa, ne peuvent être que des aveugles ou des ja- loux. Que n'étaient-ils hier, ces pauvres d'esprit, sur mon balcon? ils se seraient vite repentis de leur jugement té- méraire, et ils n'auraient pas eu assez d'yeux pour vous regarder, pour vous admirer, mes aimables et belles com- patriotes. Voici une jeune femme qui passe à l'instant sous ma fenêtre, trottinant comme une bergeronnette sur le sable