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DE LYON A NANTUA 397 la grande plaine de la Cluse, sillonnée de nombreux cours d'eau, animée à gauche par les villages de Montréal au ro- cher d'un aspect fantastique surmonté d'une croix et des restes oubliés d'un vieux château ; à droite, dans le lointain, par la haute tour seigneuriale de Saint-Martin du Frêne. Devant nous, à l'extrémité de la plaine, voici le village de Port et le petit bourg de la Cluse, but de notre voyage d'exploration. Ce bourg est assis sur les bords inférieurs du lac de Nantua, entre les hautes montagnes de Don, de Cha- moise et des Monts-d'Ain, au débouché d'une vallée en forme de cirque, occupée en entier par cette belle nappe d'eau qui baigne l'ancienne ville de Nantua, où l'on par- vient en une demi-heure par l'une ou l'autre des deux routes ombragées qui longent la base d'immenses rochers et les rives du lac. La ville de Nantua et son antique abbaye ne peuvent être ici l'objet d'une étude détaillée. A peu près délaissée jusqu'à ce jour, se bornant à un faible commerce, cette localité grâce à notre voie ferrée va se trouver en rapports directs avec Bourg, Lyon, Mà con ; et dans un avenir prochain avec Saint-Claude et Genève. La Compagnie des Dombes vient d'obtenir la con- cession d'une voie destinée à prolonger la ligne de la Cluse, par Oyonnax, Dortan et la jolie vallée de Vaux-les-Claude, jusqu'au cœur du Jura, et d'une autre voie plus impor- tante devant aller, à la station de Bellegarde, s'embrancher à la ligne de Genève par les vallées de Sylans et de Chatillon de Michaille. Le baron RAVERAT.