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392 DE LYON A NANTCA de 186 mètres de long. Il est en forme d'ove. On aborde le viaduc de Ramasse, supporté par 17 arches d'un développe- ment de 150 mètres, A Ramasse, on a découvert sur le bord de la voie une très- bonne roche calcaire, dont l'exploitation entreprise par la Compagnie des Dombes donne lieu à un commerce assez im- portant. La pierre extraite de ces carrières et transportée par les vagons, est dirigée sur Vancia où elle sert à la construc- tion du nouveau fort créé pour défendre les abords de Lyon du côté de la Bresse. Nous sommes entrés dans la vallée du Suran. Cette vallée est arrosée par ce ruisseau qui descend du Jura ; elle est lar- ge, tapissée de jolies prairies et encadrée entre des collines à la base couverte de bois et au sommet dénudé. La nature y est plus agreste et la vigne plus rare que sur les coteaux de Cézériat. La gare de Vill ère ver sure est à certaine distance du village, dans un endroit isolé. On traverse le Suran sur un pont-viaduc de trois arches. On le remonte sur la rive gauche pendant quelques minutes, et l'on s'arrête à la gare de Simandre. Simandre est sur la grande route de Bourg à Saint-Claude ; c'est un village qui a bon air, ses environs sont riants. Le Suran, aux méandres multiples et gracieux, coule dans les prairies entre une double rangée de saules et de vernes. Coupé çà et là par des barrages qui rejettent les eaux sous la roue des moulins, il produit de ces jolis remous et de ces brillantes cascatelles, si agréables aux yeux du peintre comme à ceux du simple promeneur. On devine là bas, à quatre kilomètres de distance, caché dans le vallon de Saint-Martin, au centre des montagnes d'Ornons l'ancien couvent de Sélignat, que la Grande-Char- treuse, la maison-mère, a depuis peu d'années racheté et convenablement restauré. Elle y a dirigé une nouvelle co- lonie et l'a rendu à son ancienne destination. Une visite à la chartreuse de Sélignat est une très-intéres-