Revue du Lyonnais » série 4 - n°3 ( 1877 ) » pp.379

                       SIMPLE HISTOIRE                   37'J

de Dieu ; qu'il sache, à tout jamais, que le pieux instinct
de sa jeune âme ne l'avait pas trompé , et que le pauvre
petit que la Providence nous a envoyé apprenne, d'une
manière ineffaçable, que celui qui espère est toujours ré-
compensé.
   Des applaudissements chaleureux répondirent à ces pa-
roles.
                La semaine suivante, c'est-à-dire le soir
du jour où le mariage de Camille et de Fernand avait été
célébré, les jeunes époux quittaient l'hôtel de la rue Sala.
Ils partaient pour l'Italie, en passant par la Savoie, et ils
emmenaient avec eux Noël-Christian.
   M. deB... portait une somme de cinq cents francs à
   me
M Chandora, et il devait lui annoncer qu'elle possédait
en outre une rente de cent écus sur les fonds publics.
   Tout cela provenait d'une cotisation dans laquelle bien
des bracelets, bien des bagues et bien des broches étaient
venus prendre place parmi les pièces d'or que la main des
hommes avait laissé tomber à la voix d'une femme de
bien.

                            LE COMTE DE FOUDBAS.