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346              Ã.A VIE DE SAINT ENNEMOND

les écoles des monastères tous les jeunes enfants sans
appui. — Ces enfants étaient nombreux dans ces temps de
calamités, de guerres, de révoltes, de famines et de
pestes, alors surtout que l'administration civile, si mal
organisée, ne pouvait pas tendre sa main aux malheu-
reux.
    L'Eglise surveilla aussi l'École Palatine avec une vive
sollicitude. Dom Pitra l'a appelée du nom pieux et popu-
laire de « chapelle. »
    Un moine, Athanasius, fut le maître dujeuneEnnemond
 et de son frère à la Chapelle Palatine ; — ils y passèrent un
certain nombre d'années.
    « Us en sortirent, dit M. l'abbé Condamin, l'un pour
remplacer son père dans la charge de Préfet, l'autre,
pour succéder au saint évêque de sa ville natale. »
    Cet évêque était Viventiole. Brisé par les fatigues de
son lourd fardeau, il cherchait un successeur, — Enne-
mond lui parut le prêtre aux mains duquel il pourrait con-
fier son troupeau après sa mort. A ce moment, Clovis II,
l'avait nommé déjà l'un de ses conseillers, et quand ce
prince fut père d'un enfant né de son mariage avec
 sainte Bathilde, — il voulut que l'évêque de Lyon fût son
parrain.
    A son retour à Lyon, il trouva un célèbre évêque de
 Cantorbery et de jeunes seigneurs anglais qui se ren-
 daient à Rome ; — de ce nombre était un jeune homme,
 du nom de Wilfrid, d'une grande distinction ; saint Enne-
 mond le retint après son retour de Rome, et lui conféra la
 prêtrise. « Il pensait, dit M. Condamin, en faire le con-
 tinuateur de son œuvre ; il ignorait qu'il était destiné,
 seulement, à être le témoin de son martyre. »
    Je ne vous dirai pas ici tous les travaux auxquels se
 livrèrent ces pieux amis. — M. Condamin s'est plu à les