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                   PAR M. L'ABBÉ COTSDAMIN                34b

    Ces écoles ont été des plus célèbres, — les enfants y
 étaient admis dès l'âge le plus tendre. Si j'ouvre, par
exemple, l'histoire de l'abbaye de Laferté-sur-Gros-
ne , première fille de Giteaux , j ' y vois Bartholomé,
quatrième abbé de Laferté,promettre aux frères Aymond,
Jean et Renaud de recevoir, comme moine, quand il en
aurait l'âge requis, le fils de Jean, âgé de 7 ans. Ces
enfants portaient le costume de la maison, la robe, les
sandales, la tunique, le manteau et les fourrures, (règle
de l'Institut Bened). Us avaient aussi, comme les moines,
des formoraux ou caleçons, mais ce n'était que par
 décence.
   Ces enfants étaient sous la surveillance d'un moine
appelé le maître des novices, et ces novices portaient le
nom d'oblats. D'après la règle primitive de saint Benoit,
moines et abbés devaient dormir dans un dortoir com-
mun, « les jeunes mêlés avec les vieux, pour que ceux-ci
inspirassent le respect à ceux-là, » chacun dans son lit,
et non pas dans des cellules séparées. Deux gardiens
perpétuels veillaient dans le dortoir, et une lampe y bril-
lait toute la nuit. Pierre le Vénérable, le célèbre abbé de
Cluny, disait à ce sujet, en répétant le mot de l'apôtre :
« Celui qui agit bien ne fuit pas la lumière, et s'il n'y a
point de lumière au dortoir portez-y plutôt la lampe qui
brûle à l'église.»
   L'Eglise, comme une seconde Providence, recevait dans


sacerdotal, et le concile de Vaison de 529 atteste cette cou-
tume établie déjà chez les Italiens que les prêtres reçoivent
dans leurs maisons de jeunes lecteurs, afin de les instruire,
comme de bons pères instruisent leurs fils. Saint Grégoire fut
le véritable fondateur des écoles épiscopales. ( Ozanam, les
Écoles en Italie aux temps barbares).