Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                                 CAILHAVA                               213
    Enfin, quatre vignettes représentant des vues de l'Ile-Barbe à dif-
 férentes époques.
    Cet exemplaire, dans son excellente condition, et avec ces addi-
 tions éclaircissant un mystère n'est monté qu'à 380 francs.
    Deux cents ans plus tard, M. Monfalcon, suivant l'exemple de
 Couterot, après avoir fait imprimer chez M. Yingtrinier son bel ou-
 vrage Le Nouveau, Spon fit ensuite changer le frontispice qui, im-
primé ehez Louis Perrin, annonça désormais le Manuel du Biblio-
phile lyonnais.
    Pendant plusieurs années, à chaque changement de ministère,
arrivaient des réclamations au sujet du Bibliophile lyonnais que ne
possédaient pas les Bibliothèques de Paris, ce qui faisait présumer à
l'autorité que le dépôt légal n'avait pas était fait. Or, on connaît l'im-
portance des procès de presse.
    A chaque demande, M, Perrin, soucieux et malade, répondait qu'il
n'avait jamaisimprimé de livre de ce nom et M. Vingtrinier, interpellé
à son tour, exhibait ses reçus de la préfecture, mais pour Le Nouveau
Spon seulement, seul ouvrage qu'il reconnût être sorti de ses
presses.
    Un mémoire détaillé a expliqué à l'Administration par quelle fan-
taisie, l'illustre historien de Lyon avait ainsi .dérouté les Conser-
vateurs de la Bibliothèque impériale et préparé une énigme pour la
sagacité des bibliophiles de l'avenir.

   En effleurant ici tant de précieux volumes, en butinant
à travers tant de richesses, nous avons laissé de côté,
avec soin, les splendides éditions de Rome, de Venise ou
de Paris, dont la provenance nous eût parue suspecte,
ainsi que les ouvrages modernes dont les nombreux
volumes, dont les collections complètes ont atteint ce-
pendant un prix élevé. De ce que le Voltaire de Cailhava
s'est vendu 355 francs, ou son La Fontaine 240, nous ne
pouvions tirer la conséquence que sa bibliothèque fût
précieuse et que ses livres fussent dignes d'un amateur.
Ceux-ci faisaient nombre, en effet, ils ont produit une
somme considérable ; mais, décrivant le cabinet d'un bi-
bliophile, parlant de son goût pur, et de son tact si fin, de