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RAPPORT SUR M. CANAT DE CHIZY 183 noms de lieux tronqués ; c'est donc un service qu'il vous a rendu. Ces chartes concernentle monastère de Saint-Martin don- né à l'abbaye de Charlieu, par Bozon, roi de Provence, en 879, — la confirmation des Privilèges de l'Eglise de Lyon, par le pape Sergius III, en 910— et une donation de l'église de Ruffey à l'abbaye de Saint-Oyan, par Guy de Bourgogne, archevêque de Vienne, en 1106. Ici encore, je regrette le peu d'espace que me concèdent un rapport som- maire et les trop courts instants que vous pouvez me don- ner pour m'entendre ; j'eus voulu vous montrer le soin patient et lumineux avec lequel M. Canat de Chizy a étu- dié l'obscur et lointain passé auquel appartiennent ces monuments, pour rétablir des faits, des dates et des noms, involontairement tronqués, par M. Chevalier, dans sa pu- blication, à diverses reprises, de chartes relatives à l'Eglise de Lyon. La dissertation de M. Canat de Chizy ne laisse pas place à la critique, et il serait à désirer qu'il se ren- contrât de nombreux savants comme lui, pour rendre à tant de nos localités leur véritable nom et leur emplacement vrai. Du reste, à Lyon aussi, nos savants regardent de même, parfois, par-dessus le mur qui les sépare de leurs voisins, et cette curiosité profite toujours à la science. Ces jours derniers encore, n'ai-je pas surpris notre docte collègue M. Guigue fouillant dans le passé du Chalonnais ? Ce pays a eu jadis un évêque en renom au XIVe siècle. Il s'appelait Johannes de Saint-Just.Mais d'où sortait-il avant d'être monté sur le siège qu'ont honoré saint Sylvestre, saint Loup, Jean-Germain, Pontus de Thiard ? Le Galha christiana, toujours si bien renseignée, avait perdu son latin à le chercher, a Johannes de Saint-Just,a-t~ il dit en effet, origo, natale solum et juventutis acta