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170 ORIGINES son nom et la contenance du terrain. Ces plans précieux pour la topographie locale attendent qu'on entreprenne leur publication qui serait fort utile à tous les points de vue. Maintenant nous allons aborder la classification des nombreux noms lyonnais que nous avons réunis. Noms lyonnais à particule Une source féconde de noms de famille, aux xme et XJ ve siècles, est le lieu de naissance de nombre de personnes qui n'avaient pas encore un nom patronymique. Ces individus du nom de Jean, André, Jacques, Barthélémy, Guillaume, venant s'établir à Lyon, y trouvaient néces- sairement des homonymes, soit dans leurs quartiers, soit souvent dans la même rue ou la même maison. Pour se différencier de leurs voisins portant le même nom de "baptême, ils ajoutaient à leur nom le nom du lieu de leur naissance, ce qui donna les vocables de Poncet de Poleymieux, Pierre de Montrotier, Etienne deBourgneuf, Guillaume de Bron, Jean de Ternant, André de Ville- franche etc, etc. Plus de 400 noms de famille se sont ainsi formés a Lyon, aux xine et xive siècles, et cela sans prétention aucune à la particule nobiliaire qui n'existait pas encore, attendu que dans les titres de cette époque les qualificatifs de miles, domiceïlus et magister (chevalier, damoiseau, maître) distinguaient du vulgaire les person- nes d'origine chevaleresque, les légistes, les savants et les prêtres. La citation de quelques noms de famille de l'époque qui nous occupe fera mieux comprendre combien la particule de avait alors peu de valeur au point de vue nobiliaire. Perronnet de Beaujeu, affaneur ; Nicolas de