Revue du Lyonnais » série 4 - n°3 ( 1877 ) » pp.105

                               CAILHAVA                             105
du Lyonnois, par François de Saint-Thomas. Lyon, pour
Jean Saugrain, Commis, 1569, pet. in-8 v. t>r. fil. d.
 s. tr. {KÅ“hler).
    Très-joli exemplaire d'un livre peu commun et peu connu.
    DISCORSI DI NICOLO MACHIAVELLI firentino, sopra la prima
 deea di Tito Livio, con somma diligenza ristampati. Aldus,
 1540, à la fin : in Venegia, nell anno M. DXL. in-8, veau
 à comp. avec la signature de Ballesdens.
    Un des bijoux de la bibliothèque Cailhava, exemplaire magnifique,
 avec les initiales en or, et revêtu d'une reliure Grolier de la plus belle
 conservation. Sur le premier des plats est la célèbre inscription : lo
 Grolierii et amicorum ; sur le second, la devise non moins connue :
 Portio mea, Domine, sit in terra viventium.
   Si le nom de Grolier donne tant de prix au moindre ouvrage, que
 diront les bibliophiles d'un volume qui ne se recommande pas moins
par le nom de l'auteur et par son impression que par son habit splen-
dide d'une élégance d'artiste et d'une richesse royale ? Que dire d'un
amateur qui possède pareils joyaux dans son écrin ?
   « Les reliures que M. Yemeniz a fait exécuter par les Bauzonnet,
les Trautz, les Niédrée, les Simier, les Touvenin, les Gapé, les Kœhler,
les Duru, les Bruyère, sont les dignesfillesde celles que le trésorier
Grolier confia à des artistes malheureusement restés inconnus. Les
filles, disons nous, et non pas les sœurs, car si nos impressions sont
exactes quels que soient la perfection, l'élégance, le goût avec lesquels
 les relieurs que nous venons de citer ont su décorer les livres confiés
à leurs soins, à diverses époques, nul artiste moderne n'a pu surpasser
les finesses élégantes de l'ornementation délicate qui caractérise les
reliures exécutées au seizième siècle pour Grolier. »
   Raoul de Gazenove. Notes sur deux bibliophiles lyonnais. Lyon,
Vingtrinier, 1867, in-8, 51 pp.
   « Les bibliothèques remarquables de Paris et de la province, di-
sait le célèbre bibliophile Jacques-Auguste de Thou, n'ont rien de
plus beau que les livres provenant de celle de Grolier. »
   Celui-ci n'est allé cependant qu'à 625 fr.
  L'ORLOGB DES PRINCES. On les vend à Paris; en la grande
sale du palais, par Galiot-Dupré, 1540. pet. in-fol. veau ant.
petits fers, tr. d. reliure ancienne à la Grolier, très-remar-
quaMe.